Monthly Archives: janvier 2020

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Appel au-secours!
  • Ma fille a tenté de se suicider !!!
Elle se trouve maintenant dans une clinique, tu pourrais aller la voir? J’observe la dame qui vient de frapper à ma porte. Je ne la connais pas vraiment, mais la croise souvent dans le corridor de mon immeuble. Habituellement, elle va sonner chez mon voisin de dessus pour se procurer du shit. Elle n'est pas la seule, ça défile aléatoirement toute la journée. Moi, quand je les croisent, je n'ai rien à dealer, ou pour dire vrai si, mais je le donne. J'ai toujours un sourire, des petites plaisanteries histoire de fraterniser, un «Hello, ça va?» qui n'a rien de superficiel, et surtout un « que Dieu t'accompagne !» en guise d'au-revoir que j'espère ce réaliser. Elle a du capter quelque chose, car la voilà... Son visage creusé par la souffrance me dit que si elle va si souvent en haut, c’est pour ne plus avoir mal. Mais l’effet du joint passé, elle se retrouve encore un peu plus bas qu'avant et aujourd’hui, la vie lui fait plus mal que d’habitude. Un petit geste Je ne connais rien de sa fille et je n’ai aucune idée de ce que je pourrais faire. Alors, après une de mes ballades en forêt, je prend mon courage à une mains (la deuxième c'est pour taire ma raison). Je n'ai aucune idée de ce qui va se passer, lorsque je sonne à cette clinique. Quand je me trouve avec Angela (ce n’est pas son vrai nom), je me contente d’écouter le peu de mot qu’elle arrive à me dire. Je lui dis qu’elle ne le sais pas encore, mais que la vie vaut vraiment la peine…. que Dieu l’aime. En repartant de là, j’ai l’impression comme souvent, de repartir bredouille, mais qui sait...peut-être pendant que je ne servais à rien, Jésus lui à mis la main sur son épaule...(?) L'air de rien... Au cours des 13 années qui suivent, ce n’est plus le drame, mais le hasard d’une bifurcation de rue qui permet de nous croiser à nouveau. Chaque fois que je prend de ses nouvelles, je comprend qu'elle est encore dans un gouffre. Je ne manque jamais de lui dire que Dieu l’aime, même si parfois, ce n'est qu'avec les yeux, car je ne voudrai pas être lourd. Mais elle n’entend pas, parasité quelle est part de la spiritualité de bazars, des croyances qu'on ne vit pas vraiment. De celles qu'on emprunte aux séries télé et qui ce matérialise par une mini statue bouddha au-dessus de l'écran. J'ai peur qu'elle se prenne les pieds dans la confusion et qu’elle tombe à nouveau. Immanquablement, les circonstances de notre première rencontre me reviennent en tête. J'espère que mon inquiétude ne glisse pas sur mon visage. Car je ne veux surtout rien remuer d'un passé qu'elle ne pourrait pas supporter. -Seigneur, qu'elle s'enracine dans la vie, et surtout soit avec elle ! Et fatalement.... Trop mal dans sa peau, elle essaye de prier. Ne sachant pas comment procéder, elle se dit que pour que ça marche faut qu'elle aille dans une église (Ici, bien que plutôt vide, les seules ouverte en semaine sont les catholiques). C'est alors que de nouveaux problèmes ont commencé : il y a une présence, une voix lui parle dans la tête ! Elle panique et cherche la raison la plus plausible a ce qui lui arrive. C'est si fort, si concret, qu'elle va au poste de police porter plainte car elle en a déduis que des scientifiques ont du lui insérer une puce électronique dans sa tête quand elle était bébé et que maintenant ils font des expériences. Elle se demande si elle n'est pas folle... ça ne la quitte plus. Alors elle prie de toutes ses force que Dieu lui vienne en aide. Et ce qui devait arriver arrive, Il est venu ! (faut pas l'chercher!). Angela est enveloppé d'une énorme vague d'amour lorsque Dieu la prend dans les bras, c'est tellement fort...! Elle pleure et supplie qu'ils puissent rester ainsi tous le reste de la vie.... Angela ma expliqué qu'elle est convaincue que cette voix c'était Lui depuis le départ... Perso, je n'en sais trop rien, ce que je vois c'est qu'elle a toujours des conflits dans sa vie. Mais les conflits c'est du « détail », car l'important et ce que je vois harder dans ses yeux : le désir de vivre. Gaffez-vous ! Quand on dit «que Dieu t'accompagne !» bin, parfois, il nous prend au mot ! Les souliers qui parlent Jacques mon pote jardinier m’a donné les souliers de son père qui vient de décédé: - Si elle te vont, prends-les mon ami. Ce sont de bon souliers pour aller à la forêt… C’est vrai, ils sont super ces souliers, je n'en ai jamais eu de cette qualité. Je les met souvent pour aller en forêt. Au delà du confort exceptionnel qu’ils me procurent, je dois avouer que ça me fait un peu bizarre... En les achetant, le papa de Jacques n'a surement jamais pensé qu’il ne les achetais pas que pour lui…. Quelque part, n’en est-il pas pareil pour tout ce qu’on s’achète de matériel…? Les lacets défait Ils ont juste un petit défaut, des neufs au lacet! Ils sont si serré que je n’ai pas la patience de les défaire. Mais bah... ! Ça ne me dérange pas d'avancer ainsi. C’est même marrant, car en hivers des boules de neiges se créent naturellement autour d’eux (des pompon de pied!) Un matin, en revenant d'un temps d'écriture, je croise Angela. Quand elle remarque mes lacets défaits, elle s’agenouille aussitôt devant moi pour en défaire les neufs. J’ai beau, lui dire que c'est peine perdue, pas grave, etc... elle reste dans cette position, a s'en casser les ongles à vouloir les arranger. L’instant dure longtemps et heureusement, il n'y a presque aucun passant dans la rue. Quand je commence à réaliser qu’il y a quelque chose de plus… Tout en gardant mon pied en place, je m’agenouille aussi. Ce n’est plus de la gêne que j’ai, c'est l'inverse. Je ne comprend pas trop, mais je suis profondément touché par son geste. Au point que je m’en fous complètement des passants. Je ne vois qu’Angela a genoux, puis petit à petit, je vois mon Maitre... je me rappelle Jésus qui nettoyais les pieds de ses disciples… Aujourd'hui, lorsque je regarde mes souliers parfois je repense non seulement à la futilité de mon passage sur terre et a se que je peux y accumuler, mais aussi à ce que je peux y laisser. Continuez d'aimer et de bénir, même si vous avez l'impression que ça ne sert pas à grand chose, car Dieu en vous, ça fais la différence... et il est bien plus puissant que nous ne l'imaginons. Laissez-lui juste de la place. 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Richesse d’ici-bas

Appel au-secours! Ma fille a tenté de se suicider !!! Elle se trouve maintenant dans une clinique, tu pourrais aller la voir? J’observe la dame qui vient de frapper à ma porte. Je ne la connais pas vraiment, mais la croise … More… More…

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Pour lire le texte précédent de cette histoire :  Partie 1     Partie 2

 



3/3

 

Ainsi, à la fin de chacun des cours de Madame De Pussec, je reste pour lui partager mes interrogations. Ça dure le temps pour elle de ranger ses affaires dans un vieux sac en cuir noir (typique chez les vieux profs), de descendre les escaliers, de parvenir à sa voiture et d'ouvrir sa vitre pour continuer la conversation alors que le moteur est déjà allumé (hein ?non, non, je ne cours pas derrière sa voiture pourquoi... ?).

A chaque fois, mes questions brûlantes trouvent de l'apaisement sans qu'il faille rien éluder ou renier. Ces moments avec elle, même s'ils sont chiffrés en minutes, sont devenus pour moi les plus importants de ma dernière année de scolarité. Son remplacement n'a duré que quelques mois, mais c'était pile au bon moment pour moi.

 

L'art de la rédaction

De toute ma scolarité, le seul cours qui remontait suffisamment ma moyenne pour que je n'aie pas à redoubler une fois de plus était celui de la rédaction (mais puisqu'on vous dit que le « dessin » c'est de la m... !). Apparemment, même bourrés de fautes d'orthobaffe, mes écrits ont un quelque chose de potable pour les profs. Madame De Pussec, à qui on a ensuite confié d'autres cours que la religion, le remarque tout de suite. Elle me donne deux trois règles (ou trucs) pour rendre mes écrits plus intéressants. Sur le moment je trouve ça cool, mais sans plus. Car avec mon statut de cancre confirmé, je ne vois pas trop à quoi ça pourra me servir dans la vie... En effet, désespérée face à mes pitreries une prof m'avait dit que je n'arriverais jamais à rien dans ma vie.

 

J'ai 45 ans lorsque je m'extirpe de cette malédiction en sortant mon premier livre qui n'est cette fois pas une BD! : « Rendez-vous dans la forêt ». Pour lui comme pour vous maintenant, j'applique encore consciencieusement les conseils reçus par madame De Pussec, ça aussi c'est de l'or en barre... !

 

Les personnes de valeur

Arrivé à ce stade de cette anecdote, j'aurais tellement voulu vous écrire qu'à la différence du reste de ma classe, j'ai été respectueux et que j'ai pris la défense de la remplaçante.... mais il n'en est rien.

J'y ai pensé, mais je manquais de courage et de maturité pour m'opposer à mes petits camarades. J'étais un petit con centré (en deux mots cette fois) sur lui comme les autres. Okay avec une quête spirituelle, mais cette dernière ne m'avait pas encore assez transformé pour faire la différence.

 

Malgré l'impopularité de ses cours, Madame De Pussec a continué de les donner avec intégrité en tenant bon sur le ring de la classe, sans jamais craquer. Mais j'imagine qu'une fois seule chez elle, ça devait être dur pour l'estime de soi. Je ne peux croire que son maigre salaire était sa réelle motivation. Mais s'il est vrai qu'elle ne jouissait pas de notoriété dans notre monde aux glorioles éphémères, elle devait néanmoins en avoir auprès des autorités célestes. Je pense que ce sont elles qui l'avaient envoyée en mission commandée dans mon petit patelin. Et ça, elle allait bientôt le savoir...

 

Au revoir Madame De Pussec

J'ai quitté l'école sans me retourner, sans prendre le temps de dire au revoir à mon enfance passée en ces lieux (j'ai déjà donné!). Je me suis immédiatement impliqué dans la vie active comme livreur dans le commerce de mes parents.

Comme il me reste encore une ou l'autre question, voilà qu'un jour je fouille un bottin de téléphone et déniche l'adresse de madame De Pussec. Elle habite en ville de Bienne. Son appartement est encaissé sous plusieurs étages d'immeuble ; sa porte d'entrée mal rangée dans un corridor assombri par une lampe manquante. Il reste encore suffisamment de lumière ambiante pour distinguer son nom sur une étiquette. Je sonne à sa porte pour jouir d'un dernier et bref éclairage biblique.

En partant, je lui dis que je vais un jour devenir un dessinateur de BD. Elle s'en réjouit et aussitôt me donne quelques recommandations qui n’ont bien sûr pas adhéré à mes souvenirs (déformation pré-professionnelle). C'est alors que je lui ai dit :

- Merci pour vos cours, madame De Pussec...

 

Remercier un prof !? Ces geôliers d'enfance qui m'ont privé de la forêt, m'ont contraint à intégrer leur société morne, cette machine rouillée, ce système corrompu, remercier ces...ces... !?! C'est contraire à mes habitudes de sympathiser avec l'ennemi. Ça m'a laissé un goût dans la bouche d'autant plus étrange que ma reconnaissance est sincère.

 

Sa porte se referme derrière moi, telle la véritable conclusion à mon cursus d'école obligatoire chaotique. C'était la dernière fois que je voyais madame De Pussec. J'ai appris plus tard que son grand âge avait eu raison d'elle, mais le pincement qui m'a alors étreint le cœur m'en a appris bien plus encore.

 

Une lampe manquante assombrit le lieu où elle devrait être.

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Madame De Pussec 3/3

Suite de Madame De Pussec Pour lire le texte précédent de cette histoire :  Partie 1     Partie 2   3/3   Ainsi, à la fin de chacun des cours de Madame De Pussec, je reste pour lui partager mes interrogations. Ça … More… More…

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