Mékesktufoula (man) !?

Okay?!

hokey ok

Réveil dans un cauchemarrant

Dans l’estrade publique du stadium d’hockey, il y a un espace réduit, complètement barricadé par des parois en bois et vitres pléxi incassables, suivi d’une sorte de filet de pêche (pour éviter qu’on y passe en catapulte !). Un mur infranchissable sépare et encadre les supporter de cette enclave du reste du stade. Une sorte de casserole surchauffée remplie à ras-bord de fans à l’esprit ébouillanté, sautant, vociférant à pleins poumons. Et là, juste au-milieux d’eux tous, un petit point figé : moi.

C’est comme si je venais de me réveiller

– £*& ! Alain Auderset ! Mais kesketufoulà !!!!?

Réveil dans le réveil

Je tourne la tête, croise un regard familier et me rappelle:

– Ah oui ! On fait une sortie entre potes! (À moins qu’on m’ait drogué avec une potion machiavélique de l’inquiétant professeur Severus Rogue et qu’il m’ait trans-plané dans…?! Euh non, ça, c’est une autre histoire…)

Le surnombre de sécuritas nous encadrant, et les fouilles au corps auquel ils nous avaient soumis (disons surtout moi, avec ma tête de terroriste…) auraient dû me rassurer, mais c’est l’inverse…

– Ça fait un moment qu’il t’observe !

S’inquiète mon voisin dans un moment de lucidité, me désignant du menton un malabars de la sécurité qui, la main droite sur son oreillette, la gauche sur sa matraque télescopique me fixe de son regard suspicieux. Oups ! C’est vrai que je dois faire louche là… (Je me fais remarquer pask que je ne fais rien !!!) et je me suis dit : (j’arrête pas de me parler là! Impossible de suivre le match !!)

– Voyons Alain, toi, ici… Ma main à couper que c’est encore un coup du Seigneur…

Je décide donc de changer de regard (vi, j’en ai plusieurs !)

Tiens…? des patineurs ?

Dans le grand espace au centre du stade, il y a des joueurs, en fait ! (Dingue!) Tiens, on dirait même que ce sont deux équipes qui s’affrontent…

Bienne contre Fribourg
J’ai habité Bienne (et tellement prié pour cette ville…)mais je suis Fribourgeois d’origine. Je reste donc neutre (et oui, je suis Suisse) mais bon, impossible de s’y méprendre, ici, c’est le camps des Biennois.
 
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Le leader

C’est alors que j’ai vu le meilleur directeur de louange au monde !

Démarqué en tête de file de son public, un gars hyper motivé agrippant un porte-voix observe… Ou mieux dit, vit attentivement le jeu des acteurs (les patineurs). Il est à cheval entre les deux mondes aux aguets du moindre signe positif ou négatif de la scène pour aussitôt scander le slogan chanté adéquat. Comme un seul l’homme, Il nous entraîne tous avec lui et malgré toute l’énergie qu’il déploie, il est transparent et ne fait qu’attiser notre concentration sur le match, et non pas sur lui.

 

Louange et participation de ouf !

Il n’y a ici aucune entrave mentale, gêne, censure, regard critique ou religieux qui retient l’enthousiasme du public, tout le monde est au taquet !

Durant tout le match, un infatigable (et discutable) « percussionniste » ne cesse d’enchîner frénétiquement les rythmes sans que personne ne s’en plaigne (mais bon, il doit être dans le coma en ce moment…), on frappe des mains, des pieds, on danse, s’embrasse, personne ne bavarde au fond de la salle, ni n’a le temps de critiquer ceux qui le feraient ! Personne n’est venu par « obligation » ( ici, ce mot n’a aucun sens), au contraire ! Ils sont prêt à payer le prix fort pour pouvoir en être. Dans le soucis de ne rien perdre, certain spectateurs son arrivé une heure à l’avance et n’en n’ont rien à carrer des retardataires, (ici, ça ne se remarque pas !) ce match est trop passionnant !

Une grande bannière frappée des armoiries de Bienne flotte et domine le ciel au-dessus de nos têtes. Chacun arbore fièrement les couleurs de son club, crie joie, déception, dévotion (amour?), et… Attends…

Tout ça pour un puck !?

(silence dans ma tête…) Purée la baffe qu’on se prend là !

Comparaison

Jésus nous à arraché des conséquences de nos fautes indélébiles en sacrifiant sa vie sur la croix, nous offrant son amitié et un passe-droit pour le paradis ! Si nous exprimions un enthousiasme proportionnel aux enjeux de ce match, je vous laisse imaginer à quoi ressemblera notre prochain culte…!

Supporters dans la vrai vie

Dans le monde comme dans ce stade, il y a sur le devant de la scène des acteurs qui changent le cours des enjeux. Des artistes (cinéaste, auteur, musicien, fabriquant de punaises perdues par terre, journalistes, profs, politiciens… et autres personnes en vue) qui ont un impact direct sur la façon de penser des masses.

Jouer sa vie

Perso, malgré mes faiblesses, je suis souvent sur le devant de la scène, comme un de ces patineurs. Je porte les couleurs de l’équipe du ciel (pas d’un style d’église), fighte avec Jésus pour changer l’issue du match, (l’issue de plusieurs vie) et je suis déterminé à marquer ! (Yessss !)

Pasteur et autres héros de guerre

C’est pareil pour d’autres genres de leaders qui, à leur manière, se battent pour leur prochain (pasteur, mission, groupe de jeunes, brouette à ventilo, etc… Bref, regardez autour de vous, les acteurs sont peu nombreux et donc facilement reconnaissables)

S’ils ne sont pas toujours au top, ils ont d’autant plus besoin de vos encouragements !

In -Supporters-table

J’ai parfois l’impression que si l’on remplaçait les supporters du stade par les participants de nos assemblées, ont regarderait de travers le peu qui applaudirait, et qu’au lieu de cris, on aurait des vagues de rumeurs contenues, de silences criants de significations, et tout un lot de supporters qui changerait de camp suite à une déception d’un de leurs joueurs… Toi, sois différent, soutiens ton équipe…

Warrior intérieur

Les patineurs glissent à une vitesse vertigineuse, réalisant des prouesses avec une légèreté déconcertante. Combien de sacrifices et d’entraînement quotidiens ont-ils concédés pour pouvoir être de tels athlètes d’exception ?

On l’oublie, mais vainqueur ou non, ces sportifs n’en restent pas moins hors-normes.

Les insultes

La symbiose de la foule à un joueur est telle qu’à la moindre blessure de ce dernier, c’est le public qui crie sa douleur et son indignation (malheur a celui qui l’a poussé). OoooooooooH ! Aaaaah !

Mais plus que par la prouesse, les joueurs sont portés par les encouragements de la foule. Mais parfois aussi jetés à terre par le découragement des insultes. (ça me faisait mal au coeur pour Fribourg) Devoir supporter la défaite et les huées des supporter de l’équipe adverse (ou pire encore, celle de sa propre équipe !) demande d’être aussi un véritable warrior dans sa tête, une estime de soi musclée… Cela demande de savoir ce que l’on vaut vraiment… Si comme moi, il te faut parfois affronter les regards méprisants des autres, rappelle-toi les paroles de Dieu dans la Bible, l’estime que Jésus te porte, et concentre-toi plutôt sur cela… Continue le match !

7 à 3
Ce soir là, les supporters de Fribourg pourtant plus nombreux sont bien « sages ». Et c’est comme si l’enclave ou nous étions avait pompé toute l’énergie disponible dans le stade. Fribourg partait favorite, mais c’est Bienne qui a gagné…
 
 

Spéciale dédicace

Et un chaleureux MERCI à chacun de vous car mes supporters à moi,

c’est vous.

Alain

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