Le Maître des saisons Version complète (partie 1)

Emett Brown

Le temps des semailles (une idées qui germe)
Un langage universel

– Hey Alain, est-ce que tu réalises que tu fais partie d’une minorité de personnes, qui maitrisent un langage compris dans n’importe quel jargon de la planète, même par ceux qui ne savent pas lire ?

– Hein ? qui ? moi ? Mais comment… ?

– Par l’image ! Mon gros : l’image !

– Je ne suis pas gros !!!

Elle m’énerve ma conscience (vous z’êtes témoin : elle ne fait que de me parler de mon poids !!!)

Je réfléchis donc à une histoire sans parole qui résume, par l’image exclusivement, le cœur du message de la Bible. Je me met au travail… (et même, comparé à une baleine blanche, je suis carrément hyper maigre !!!)

 

Le temps de la croissance
L’étincelle dans les yeux de Doc
J’en oublie presque les réalités qui m’entourent durant les semaines que durent cette étape de création. Mon cœur ne bat plus que pour cette quête. Totalement absorbé par la tâche, je ne dors guère plus de 4 heures par nuit et m’éclate aux shots de pure adrénaline, puisée à même le fût de cette passion dévorante…

Ce n’est qu’une fois terminée l’esquisse en cours que je lève le nez de ma planche à dessins (tiens, il y a des gens autour de moi ?)Et, comme dans le film « Retour vers le futur », à la manière du docteur Emmett Brown dans ses moments d’extases créatives, j’agrippe, hagard, un passant pour lui présenter mon dessin. Sans autres explications.
J’observe attentivement les traits de son visage lors de la lecture et, si j’y perçois la moindre grimace d’incompréhension, je lui arrache l’esquisse des mains, le laisse en plan avec ses interrogations pour aussitôt retourner à ma planche afin d’imaginer un scénario plus compréhensible.

 

Le temps de l’hiver (quand rien ne se passe)
« J’ai finiiii ! »
C’est ce qu’enfant, je criais sur le pot quand j’avais fini de faire mes besoins… Mais ici, une fois mon oeuvre terminée (heu, la comparaison s’arrête là, hein!), silence, personne ne vient… Je me retrouve seul avec ma BD.

C’est comme si un acteur, pour la suite des opérations, avait omis de venir. N’a-t-il pas entendu l’appel ? Ne se sent-il pas à la hauteur ? Est-ce toi ? Comment faire maintenant parvenir à ses destinataires potentiels ce petit livre sans parole ?

 

L’exemple espagnol
Ce n’est pas la première fois que ce cas de figure m’arrive…

J’ai été investi par une violente poussée d’amour pour les peuples hispaniques, au point d’être ému aux larmes pour eux. (c’est grave docteur ?) Un tel amour ne pouvait que me venir d’en haut ! (perso, je n’ai rien de tel en stock). J’avais donc mis une énergie folle à faire traduire ma BD « Idées reçues » en espagnol avec du système D pur souche (connaissances, famille, etc…), et une fois fini : RIEN.

Je ne savais pas quoi faire du livre. Je l’ai rangé dans un tiroir de l’atelier en même temps que mes espoirs pour lui, et je suis passé à autre chose.

Tout faire soi-même
Comment faire maintenant parvenir aux gens ce petit livre sans paroles ?
Je bénéficie d’un petit réseau francophone, mais pas encore d’un espagnol et encore moins d’un mondial….
N’y tenant plus, je décide de revêtir pour
un temps, l’habit d’un autre : celui du prospecteur.

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