Salaires et spiritualité

Terre à terre, mais la tête dans le ciel 

Capitaine en second… comment konfé ?

 

J’ai commencé l’Atelier BD tout seul et aujourd’hui, 29 ans plus tard, on est plus de 10 personnes (à 50%). 

Je n’ai aucune formation en gestion d’entreprise et me sens souvent dépourvu. Alors j’écoute les conseils de personnes plus sages que moi. Et surtout, je demande à Dieu. 

Mais avec Lui, la logique…! Comment dire…? 

Tenez, par exemple, le jour où :

 

Paf la réponse !

Après avoir vu des rapports de bilan catastrophiques, il aurait été sensé de licencier à tour de bras, mais bon c’est argl…! Alors je vais à la forêt pour en parler à Dieu (c’est son bureau). Quelques jours plus tard, à mon réveil : PAF ! Je reçois une réponse claire comme de l’eau de roche : “Dorénavant, filles ou gars*, débutants ou anciens, nous aurons tous le même salaire : 25 CHF l’heure !”. Comme une caissière (oui en Suisse, la vie est très chère !). Aussitôt, je l’annonce à l’atelier.

 

*Ne nous lapidez pas tout de suite, on ne faisait pas de distinction avant 

 

Chamboulement

Si, pour plusieurs, ça ne change rien, pour moi et mon collègue en charge de l’administration cela représente plus de la moitié du salaire en moins. Il m’explique qu’il ne peut accepter et qu’il va quitter l’entreprise. La nouvelle m’inquiète, déjà pour lui, puis faut dire qu’il gère entièrement la partie administrative de l’atelier depuis plus de 10 ans. Mes conseillers m’affirment même que c’est la fin des haricots pour l’atelier. J’interroge encore Dieu, lui laisse des toisons*, mais il ne change pas d’avis.

 

À l’annonce du poste vacant, une seule personne se présente. C’est une jeune fille en cours de formation revenant d’une sorte voyage de l’autre côté de la planète, qui me dit ne pas avoir les compétences pour ce job. Ah…? Bon ben, je l’engage (il n’y a personne d’autre de toute façon !)

Elle apprend sur le tas, avec une telle bonne humeur et confiance que l’ambiance de l’atelier en est positivement transformée. Je découvre par exemple qu’on peut faire du travail de bureau en dodelinant de la tête et en chantonnant ! 😂

 

*Les toisons, c’est un truc à la Gédéon (Juges 6:36-37)

Deuxième couche

Puis, suite à la sortie du livre “Rendez-vous dans la forêt, Origine” et à plusieurs miracles, les finances s’améliorent considérablement. L’atelier arrive même à me rembourser une année et demie de salaire en retard que je peux investir dans les réparations de la maison qui reste une passoire thermique. 

La vie de l’atelier reprend avec ses hauts et ses bas, ses salaires en retard sans que personne ne finisse à la rue, bref, la routine coa ! Lors d’une balade en forêt, contre toute logique, je sens que c’est le moment d’augmenter le salaire de tout le monde. Candide, je demande à Dieu de combien. Aussitôt, la première pensée qui me passe par la tête me dit : “10 CHF  l’heure !”

A mon retour à l’atelier, sans réfléchir (oui pask sinon, je pète un cable), j’annonce la bonne nouvelle à l’atelier. C’est la fête, mais mon fils ainé s’étonne tout de même :

– Mais heu papa, d’où viendra autant d’argent !

– Aucune idée ! Mais ça, c’est le problème de Dieu, pas le mien.

Trois ans ont passé depuis, et non seulement l’atelier existe toujours, mais en plus, cette année bien que nous soyons au mois d’Août, nous avons tous eu nos salaires. Habituellement, ce que nous appelons “la traversée du désert” (financier) débute parfois dès le mois de mars, pour se terminer en automne avec la sortie d’un nouveau livre !

 

Un pas après l’autre

Je ne sais pas à quoi ressemblera notre avenir, car les défis sont colossaux (nous entreprenons de débuter un dessin-animé dont le budget s’élève à plusieurs millions !) mais peu importe, c’est de nouveau l’idée de Dieu. C’est Lui qui nous conduit et il est plus grand que tous les défis que nous pourrons rencontrer.

 


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