L’imériale ? Ben… c’est le nom de la fête de mon village. Le bruit empêche les gens raisonnables de dormir et on y boit trop, mais bon… si l’occasion se présente, je vais volontiers y faire un tour vite fait, histoire de prendre la température.
A coup sûr, j’y croise plein de potes et parmi eux, Jaime (spécial comme nom hein ?). C’est un gars bien de chez nous, mais de type philippin. A dire vrai, je ne le connais pas bien. Ça ne s’explique pas, mais pour lui comme pour d’autres, je sens que nous ne nous croisons jamais par hasard.
A chaque fois, entre deux salutations, je déborde d’un “Dieu te bénisse, mec !” auquel il réagit systématiquement par un chaleureux : “Oh merci, toi aussi !”
Salut les copains !!
Puis un soir d’Imériale, il m’annonce qu’il déménage au Québec. Le Canada… à l’époque, je sais juste que ça existe quelque part, si loin dans le monde que je n’y irai sûrement jamais. Ça me fait un peu bizarre de me dire que je ne croiserai plus cette bonne bouille et me rend un peu triste. Alors, je lui fais un hug et lui souhaite une belle vie.
Grâce à la magie de Facebook, on s’écrit quelques salutations vite fait de temps à autre. Et quelques années après, surprise, je le croise de nouveau à l’Imériale !
- Oh Jaime ?! Kesk tu f. là ?
Avec ce large sourire qui ne le quitte jamais, il me dit :
- Mais voyons donc*, je suis venu exprès pour revoir les copains !
Il vient de si loin exprès… pour croiser les copains ?! Moi qui ne vois pas trop l’intérêt de ce genre de fête, j’en reste coît… pour un peu ça me remettrait presque en question !
*expression typique du Québec
Montréal
Puis un jour, l’inimaginable m’arrive : j’ai l’occasion de faire une tournée au Québec avec mes spectacles ! J’adore ce pays, mais pour être franc, sur le stand de dédicaces où on m’a posé, je me sens un peu paumé. Loin des miens, j’ai un peu le mal du pays, quand soudain : kikeu j’vois…!?
Jaime, qui radieux, répond à l’étonnement qui se lit sur ma face par un : "Kesk tu crois mec ? J’te suis sur FB, alors je suis venu exprès".
Ça fait trop plaisir, (c’est un comble, un philippien qui me rappelle le pays 😂), si je m’attendais…! On prend le temps de boire une bière et il m’explique avoir des ennuis de santé. Cette fois plus que jamais, je lui dis de s’accrocher au Seigneur, que Dieu l’aime. Bien qu’il me réponde qu’il le sait, qu’il prie déjà, je ne suis pas sûr qu’il ait compris ce que j’entends vraiment. Mais comme il repart avec un de mes livres sous le bras qu’il a pris pour me soutenir, j’espère que ça complètera ce que je n’ai pas su lui expliquer.
Le temps a passé, et il y a deux jours, j'ai appris qu’il était mort d’un cancer.
Ciao Jaime
Il est enterré à Montréal, mais une messe commémorative est organisée au village. J’y reconnais quelques copains, on est de ceux qui ne font que se croiser dans la vie, mais dorénavant nous sommes unis par un lien plus fort que d’hab. La cérémonie est suivie d’un apéro avec la famille qui se déroule dans une salle à proximité. La première chose qu’on y voit en entrant, c’est un écran où défilent des photos de la vie de notre pote. On se les prend en plein cœur.
Salut Jaime, je suis venu exprès.
Quel choc de voir toute une vie résumée en quelques minutes. Sous la photo souriante de Jaime, il est écrit : 20.01.1972 - 19.08.2023… Juste un tiret entre deux dates… la vie passe si vite !
Pris au dépourvu par nos émotions, les mots nous manquent. On arrive juste à dire des choses qui ressemblent sans l’être à des platitudes : que la vie est un rare privilège, qu’on ne s’en rend pas compte et que purée…il faut savoir en profiter.
Hugo
Parmi les potes présents, il y a Hugo.
Ah, Hugo… en voilà un que Dieu n’arrête pas de mettre sur mon chemin et je ne me prive pas de le lui faire remarquer. Complice, il sourit car il sait pertinemment que c’est vrai. Il me demande:
- Dis, toi qui crois en Dieu, tu peux nous dire où on va après la vie ? Et d'ailleurs selon toi, pourquoi on vit?
Avant de lui répondre, je ne peux m’empêcher de l’observer avec beaucoup de bienveillance.
Comme d’hab, il m’écoute attentivement et me promet d’y réfléchir…
La leçon de Jaime
Avant de partir, je salue quelques personnes, la sœur du défunt, Hugo, ceux que j’ai à portée de main et je jette un dernier regard sur les photos de Jaime. Sur chacune d’elles, il y a son incroyable sourire.
Je ne sais pas si je vais réussir à me retenir de pleurer plus longtemps, car je suis bouleversé par une vérité que je n’avais pas pleinement conscientisée jusqu'à ce jour.
Étant investi de foi, j’ai toujours cru que si je croisais Jaime, c'était parce que je devais lui apporter quelque chose de la part de Dieu pour le bénir, et sincèrement, j’espère que c'était le cas… mais je comprends aujourd’hui, que l’air de rien, il m’en a donné tout autant.
C’est fou cette propension que j’ai à minimiser l'œuvre de Dieu chez les autres! Apparemment, certains qu’on imagine loin de Lui ont capté des profondeurs de la vie dont j’ai beaucoup à apprendre….
C’est bête, mais je me réjouis déjà des gens que je croiserai en allant acheter mon pain ou lors de la prochaine Imériale. Hum, il y a des chances pour que j’y fasse un tour. J’y reverrai la sœur de Jaime, mon pote Hugo et tant d’autres. Ça sera des moments fugaces, mais je saurai les savourer, car je me rappellerai qu’ils sont empreints d’éternité.
Si vous aimez mes textes, vous pouvez télécharger gratuitement 80 pages de mon précédent livre “Rendez-vous dans la forêt 4” : https://mailchi.mp/auderset.com/rdvf4
Le nouveau, La légende de Mi arrive fin novembre !
Jaime et les instants fugaces L’imériale L’imériale ? Ben… c’est le nom de la fête de mon village. Le bruit empêche les gens raisonnables de dormir et on y boit trop, mais bon… si l’occasion se présente, je vais volontiers … More…More…
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Ça été long (et miraculeux… je vous raconterai peut-être (oui pask’kanmême !)) mais yesss ! Nous sommes sur le point d’ouvrir une succursale en France.
L’avantage sera que tous nos clients européens n'auront plus de taxe douanière à payer. Cela nous coûte plus de 4000 euros pour être ainsi en accord avec la loi.
Donne tout (même ce que tu n’as pas) !
La semaine passée, Dieu m’a réveillé à 2h00 du mat pour me parler. Il m’a demandé d’investir de l’argent pour Lui sur un autre projet démesuré. Comme j’ai eu peur de ne pas bien entendre, je suis aussitôt parti en forêt pour mieux entendre. Je me suis permis de Lui demander des signes pour me confirmer ça et PAF ! Il me les a donnés peu de jours après (ok, je sais je sais, c’est flou ce que je vous dis, mais une chose après l’autre).
Alors une fois de plus, je marche sur l’eau et avance, confiant. Au passage, Il m’a dit que mon livre à venir “La légende de Mi” marchera bien.
Ohlàlà keskispasselà !?
Et des choses inhabituelles sont en train de se passer. Hier on m’informe que les deux plus grands magasins de Suisse, MIGROS et COOP, vont proposer mon prochain livre à la vente “La Légende de Mi” dans leur rayons !!!
Je ne sais pas si vous vous souvenez : au début de mon livre “Rendez-vous dans la forêt 2”, je parle d’un moment où on dit systématiquement “non” à tous mes livres et Dieu m’avait dit alors que j’aurai un chasse neige pour défoncer tous ces mur de refus, bin… je lui parlais notamment d’un de ces deux géants.
Ce n’est pas tout…
Les librairies séculières suisses ont déjà répondu favorablement en précommandant 4 x plus que d’habitude 🔥🔥🔥.
Hum… On dirait que quelque chose de nouveau se prépare en francophonie. Je me réjouis d’en être le spectateur et, dans une moindre mesure (si on compare avec l’ampleur de la tâche de mon Ami invisible), un peu l’un des acteurs.😲 🙏
Bientôt
Ce matin, l’imprimeur m’a informé qu’il en est à la page 60 de la version standard de « La légende de Mi ». Plus que 173 pages et il aura terminé !
Après corrections, l’ordre d’impression pour la version de luxe a été donné hier.
Pour les précommandes, c’est encore possible ici :
Attention ! C’est possible que l'on soit en rupture de stock plus vite que prévu !! 😲 (Nous servirons les précommandes en premier).
Coup de main demain ?
Demain, c’est un peu porte-ouvertes pour les bénévoles à l’atelier. Nous sommes sur le point de terminer de vider le grenier en vue d’en faire des places de travail (Le dessin-animé demande beaucoup de place !!)
Si vous venez, svp annoncez-vous ici au plus vite ou directement à la cuisinière pour qu’on fasse assez à manger Guillod@netplus.ch
Miracle en vue ! Investissement et miracle en préparation Succursale Auderset en France Ça été long (et miraculeux… je vous raconterai peut-être (oui pask’kanmême !)) mais yesss ! Nous sommes sur le point d’ouvrir une succursale en France. L’avantage … More…More…
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string(9243) "Marcher vers le but ?Depuis un vaste champ d’herbe verte, fraîche et pleine de vie, j’observe le défi que représente la marche à venir. Pour atteindre le sommet de la montagne devant moi, il me faudra traverser une forêt que je sais déjà magnifique. Le but premier du voyage n’est ni le sommet, ni le chemin (haha vous aviez cru hein ?), mais la relation. En effet, j’y vais avec ma femme, des amis, et parmi eux tous, Dieu avec qui je me permets quelques appartés en chemin. Les pensées ainsi briefées font que chaque pas nous rapproche un peu plus les uns des autres.https://youtu.be/UHHazDs7-qI?si=uwi6KDHHjLYtW838Le plantain(dit : “la plante des pieds”) Il suffit de frotter cette plante sur nos plaies ou nos piqûres pour que ça soulage et cicatrise. Elle est idéale pour les cloques que se font les marcheurs (elle m'a déjà sauvé plus d’une fois !). Et dire qu’elle pousse justement au bord des sentiers qu'empruntent les hommes… C’est dingue, non ? “Ah bien-aimé Créateur, une fois de plus, tu prends soin des gens discrètement, sans même qu’ils ne fassent le lien avec toi. Je te reconnais bien là, toi et ton cœur de maman pour nous.” Les ténèbres de GraceSur le chemin, je croise une dame en train de ramasser cette plante que je reconnais aussitôt. Intrigué, je lui demande ce qu’elle fait (ça fait longtemps que je ne m’encombre plus d’aucune gêne vous voyez !). Elle joue le jeu, fait l’impasse sur mon impertinence et m’explique que ces feuilles soulagent les douleurs de sa cuisse gonflée mieux que toutes les pommades prescrites par son médecin. Le cœur légèrement pincé par son mal, je lui demande si elle veut bien que je prie pour elle. Intriguée à son tour, elle me regarde. Je lui précise que celui que je prie est Jésus : elle acquiesce. Elle me donne son nom et je quitte le statut de passant. Lorsque je lui dis qu’en français il signifie “grâce”, son âme aligne quelques mots me signifiant qu’elle n’en est pas digne… À haute voix je remercie Dieu pour l’amour qu’Il a eu pour elle sur la croix et ordonne à la douleur de partir. Elle m’annonce alors qu’elle a actuellement plusieurs cancers et que de toute façon, elle ne s’en sortira pas. A ses mots, je discerne que les yeux de son être tout entier sont fixés vers le gouffre qu’on lui a prédit et que, ce faisant, elle s’y enfonce plus vite. Invitée par ses pensées, la mort est déjà là… et pas qu’elle d’ailleurs. Elle est accompagnée de ses amies : Fatalisme, Tristesse, etc. qui la pleurent et l’entourent avant l’heure pour mieux l’engloutir. C’est un phénomène que j'ai déjà observé dans des cas similaires. Je fronce les sourcils. Je prie à nouveau, en me concentrant surtout contre le pire des cancers : le désespoir. Ce faisant, je lui communique de mon feu et l’encourage en lui disant que que Dieu ne l’a pas oubliée, j’en ai pour preuve que nous nous sommes croisés aujourd’hui. Au moment de la quitter pour rejoindre mes compagnons qui m’attendent à quelques pas pour reprendre le chemin menant à la montagne, je la regarde. Quelque chose de nouveau arde à travers la fenêtre de ses yeux. Une lueur d‘espoir s'est allumée dans les épaisses ténèbres où je l’ai trouvée. Alors pour qu’elle puisse continuer d'alimenter ce feu, je lui dis : C’est d’espoir que vous avez besoin, Grace ! Lisez la Bible, surtout l’évangile ! Il y en a plein pour vous! Ce sont les paroles de Dieu, vous verrez… Je reprends ma marche et en disparaissant dans la forêt avec mes 4 amis, nous sommes passés à autre chose. Au sommet souffle une brise glaciale sur un paysage juste féérique. Un bon chocolat chaud et de chaleureux échanges nous attendent dans un restaurant tout en haut de la cîme.Comme vous pouvez le constater en me lisant, “Grâce” n’a pas quitté mes pensées depuis……et vous non plus. Quoi que vous traversez, vous aussi, vous avez “Grâce” pour nom. Dieu non plus ne vous a pas oublié, j’en prends pour preuve que vous avez croisé mon texte.Trouvez d’autres témoignages en forêt du genre, des vitamines de vie et beaucoup d’espoir dans mes livres “Rendez-vous dans la forêt”. Téléchargez-en gratuitement les 80 premières pages ici: https://mailchi.mp/b47e32adaf86/extrait-gratuit-rendez-vous-dans-la-foret
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Marcher vers le but ? Depuis un vaste champ d’herbe verte, fraîche et pleine de vie, j’observe le défi que représente la marche à venir. Pour atteindre le sommet de la montagne devant moi, il me faudra traverser une forêt … More…More…
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